Le centre IMAGe de l’Hôpital Sainte Justine

En 2022, le CHU Sainte-Justine célèbre son 115ème anniversaire. Nous profitons de cette opportunité pour vous partager un peu de l’histoire de la pharmacie hospitalière en bloguant des extraits de l’ouvrage « Un siècle de pharmacie à l’Hôpital Sainte-Justine » publié par Jean-François Bussières, pharmacien et Nancy Marando, historienne, en 2007. Un article sera éventuellement publié pour continuer le fil historique de la période de 2007 à 2022. Les blogues à venir ne sont pas forcément publiés en ordre chronologique historique. Bonne lecture. On peut consulter un fil historique de l’Hôpital Sainte-Justine sur le site de l’établissement. Amélie Monnier, JF Bussières.

« Le centre IMAGe est un centre d’information sur les médicaments utilisés lors de la grossesse ou de l’allaitement. Ce centre d’information pharmaceutique a été créé au CHU Sainte-Justine dans le cadre de la Chaire pharmaceutique médicaments, grossesse et allaitement, Famille Louis Boivin, médicaments. 

Le centre IMAGe est formé de pharmaciens, d’assistants de recherche (pharmaciens étrangers), d’étudiants dans le cadre de leur formation tels les résidents en pharmacie, les résidents en génétique, les étudiants en pharmacie étrangers, les internistes se spécialisant en médecine obstétricale et gynécologique ou les étudiants en conseil génétique. Compte tenu de son intégration au sein la Chaire pharmaceutique médicaments, grossesse et allaitement, l’équipe pharmaceutique collabore avec le volet soins pharmaceutiques, sous la responsabilité d’Ema Ferreira et le volet recherche sous la responsabilité d’Anick Bérard.

Le centre IMAGe offre un service téléphonique gratuitement aux professionnels de la santé du Canada francophone. La majorité des demandes proviennent de pharmaciens. Les médecins, infirmières, les autres professionnels de la santé, les marraines d’allaitement sont les autres utilisateurs du centre IMAGe. À sa première année d’opération, le centre reçoit 2111 demandes d’information. Aujourd’hui, le centre répond annuellement à plus de 10 000 demandes qui portent sur plus de  12 000 médicaments différents. Le centre répond aux appels de 9h à 12h et de 13h à 16h, tous les jours de la semaine, et les informations sont transmises par téléphone dans la journée même, autant que possible. Encore à ce jour, en raison du manque de personnel, il est impossible d’offrir le service directement aux femmes enceintes ou qui allaitent. Les demandes d’information émanant directement des patientes sont tout de même répondues exceptionnellement tout en s’assurant de la bonne compréhension et en vérifiant si elles sont adéquatement prises en charge. »

Source : Archives de l’Hôpital Sainte Justine – Profil des demandes par type de demandeurs au centre IMAGe – 1997 à 2007

Source : Archives de l’Hôpital Sainte Justine – Profil des motifs de demandes par année au centre IMAGe – 1997 à 2007

Les soins pharmaceutiques à l’Unité de soins intensifs

En 2022, le CHU Sainte-Justine célèbre son 115ème anniversaire. Nous profitons de cette opportunité pour vous partager un peu de l’histoire de la pharmacie hospitalière en bloguant des extraits de l’ouvrage « Un siècle de pharmacie à l’Hôpital Sainte-Justine » publié par Jean-François Bussières, pharmacien et Nancy Marando, historienne, en 2007. Un article sera éventuellement publié pour continuer le fil historique de la période de 2007 à 2022. Les blogues à venir ne sont pas forcément publiés en ordre chronologique historique. Bonne lecture. On peut consulter un fil historique de l’Hôpital Sainte-Justine sur le site de l’établissement. Amélie Monnier, JF Bussières.

« Au cours des premières années d’implication, le rôle du pharmacien évolue d’un rôle de surveillance et de contrôle de l’utilisation des médicaments à celui de véritable collaborateur intégré à l’équipe médicale et à l’équipe de soins infirmiers. Ainsi, le pharmacien participe activement aux tournées médicales, fait de l’enseignement aux résidents et s’implique dans des protocoles de recherche. Il ajuste le dosage de certains médicaments, notamment les aminosides, la vancomycine, le tacrolimus, la phénytoïne, ou plus récemment le voriconazole à partir des résultats de prélèvements sanguins. De plus, il participe à la prescription des solutions d’alimentation parentérale, ajuste le traitement médicamenteux selon la fonction rénale, en particulier lors de la thérapie d’épuration extra-rénale ou d’ECMO, propose des plans de sevrage et d’analgésie et s’occupe de la pharmacovigilance des nouvelles molécules avec lesquelles l’équipe a peu d’expérience pédiatrique. […]

De plus, des évaluations visuelles de compatibilité de mélanges intraveineux commencent à être effectuées au département de pharmacie, le but de l’exercice n’étant pas de documenter la compatibilité physico-chimique mais d’identifier visuellement les mélanges comportant moins de risque pour le patient. La compatibilité de deux médicaments est évaluée en mélangeant les deux produits sous forme concentrée et en observant à l’œil, ou avec d’autres outils comme le microscope, après quelques heures de contact, la présence ou non de précipités dans la solution.

Depuis, des outils ont été développés afin de faciliter la prise de décision des cliniciens. Une base de donnée locale de type SQL a été bâtie et des versions papiers (i.e. une version pour l’ensemble de l’Hôpital, une autre pour les soins intensifs) et en ligne, sur l’intranet PHARMACIE, ont été diffusées.

Le recours à un tableau de compatibilité permet de standardiser l’information et d’éviter que les infirmières compilent au fur et à mesure les réponses ponctuelles données par les pharmaciens pour des cas particuliers, suite à des appels téléphoniques. »

Source : Archives de l’Hôpital Sainte Justine – Tableau de compatibilité de médicaments utilisés aux soins intensifs pédiatriques-2007

Évolution des effectifs et des conditions de travail

En 2022, le CHU Sainte-Justine célèbre son 115ème anniversaire. Nous profitons de cette opportunité pour vous partager un peu de l’histoire de la pharmacie hospitalière en bloguant des extraits de l’ouvrage « Un siècle de pharmacie à l’Hôpital Sainte-Justine » publié par Jean-François Bussières, pharmacien et Nancy Marando, historienne, en 2007. Un article sera éventuellement publié pour continuer le fil historique de la période de 2007 à 2022. Les blogues à venir ne sont pas forcément publiés en ordre chronologique historique. Bonne lecture. On peut consulter un fil historique de l’Hôpital Sainte-Justine sur le site de l’établissement. Amélie Monnier, JF Bussières.

« Au 1er janvier 2007, on dénombre 30 245 pharmaciens détenteurs d’un permis de pratique au Canada et 7057 pharmaciens licenciés au Québec. En dépit d’une croissance importante des effectifs au cours des trente dernières années, le réseau hospitalier fait face à la pire pénurie de professionnels chez les pharmaciens, avec un taux moyen estimé à 17 % selon l’enquête de l’APES en avril 2007. La pénurie atteint 40 % dans certaines régions du Québec.

Cette pénurie qui fait rage depuis le début des années 2000 n’a fait que s’aggraver au cours en 2006 et 2007. Bien que le ministère de la Santé et des Services sociaux ait mis en place une dizaine de mesures, dont des bourses de 1er cycle aux étudiants en pharmacie qui s’engagent à exercer dans le réseau, la réduction des échelons de rémunération des pharmaciens de quinze à neuf, la mise en place de primes en régions éloignées et de forfaits d’installation dans certains milieux, la mise en place de démarches et consultations afin de rehausser le rôle des assistants techniques en pharmacie, force est de constater que la pénurie ne fait que s’aggraver.

Il est raisonnable de penser que l’écart salarial important entre la pratique en établissement et la pratique en pharmacie communautaire n’est pas étranger à cette pénurie. Fait étonnant, les pharmaciens de pratique communautaire sont aussi rémunérés en bonne partie par le gouvernement du Québec via la Régie de l’assurance maladie du Québec mais un écart important se creuse entre les deux groupes. »

Source : Archives de l’Hôpital Sainte Justine – Rattrapage pour les pharmaciens d’établissement – Le ministre de la Santé reconnaît que les hôpitaux sont loin d’offrir les mêmes conditions de rémunération aux pharmaciens que le secteur privé – Journal de Québec, 3 octobre 2007

Ressources professionnelles et techniques à la pharmacie

En 2022, le CHU Sainte-Justine célèbre son 115ème anniversaire. Nous profitons de cette opportunité pour vous partager un peu de l’histoire de la pharmacie hospitalière en bloguant des extraits de l’ouvrage « Un siècle de pharmacie à l’Hôpital Sainte-Justine » publié par Jean-François Bussières, pharmacien et Nancy Marando, historienne, en 2007. Un article sera éventuellement publié pour continuer le fil historique de la période de 2007 à 2022. Les blogues à venir ne sont pas forcément publiés en ordre chronologique historique. Bonne lecture. On peut consulter un fil historique de l’Hôpital Sainte-Justine sur le site de l’établissement. Amélie Monnier, JF Bussières.

« En 1997, le département de pharmacie de Sainte-Justine compte sur une équipe d’une quinzaine d’assistants techniques en pharmacie (titre d’emploi 3212), d’une réceptionniste, d’un préposé aux travaux lourd, d’une aide de service, d’un commis intermédiaire, d’un technicien en administration et d’une secrétaire. Dans l’optique d’accroître la polyvalence et de valoriser le titre d’assistant technique, certains titres d’emplois sont convertis.

En 2006, le rapport annuel du département souligne que l’équipe compte 69,2 équivalents temps-plein, soit près de 32 pharmaciens, autant d’assistants techniques en pharmacie, quatre résidents en pharmacie et du personnel de support. Ces ressources incluent le personnel de la satellite d’hémato-oncologie. Au total, l’équipe compte près d’une centaine de personnes, incluant des stagiaires, des assistants de recherche et des étudiants étrangers.

Le personnel de support est composé d’une secrétaire de chef de département (reclassée agente administrative classe I en 2006), d’une secrétaire de département (reclassée agente administrative classe II en 2006) et d’une commis intermédiaire à la réception (reclassée agente administrative classe III en 2006). De plus, l’équipe compte un technicien en administration affecté à la gestion des approvisionnements, des médicaments et des fournitures pharmaceutiques.

Depuis le début des années 2000, le réseau de la santé fait face à un nouvel enjeu : la pénurie de ressources professionnelles et techniques. Le département de pharmacie ne fait pas exception et sa pénurie atteint 25 % des pharmaciens en 2007. Au niveau du personnel technique, la pénurie est moins sévère mais il faut embaucher plusieurs assistants techniques chaque année pour remplacer ceux qui quittent vers la banlieue ou qui s’absentent pour congé de maternité.

Au niveau du programme de maîtrise, moins de 50 bourses des facultés de pharmacie de l’Université Laval et de l’Université de Montréal sont octroyées chaque année, sur les 70 offertes par le gouvernement. Les évaluations actuarielles suggèrent que la pénurie va perdurer au moins une quinzaine d’années encore !

Depuis la publication des plans stratégiques de 1996-2002 et 2002-2007, le département a planifié des ajouts de ressources professionnelles et techniques afin d’offrir des services et des soins pharmaceutiques à des clientèles desservies encore partiellement. »

Source : Archives de l’Hôpital Sainte Justine – Profil du nombre d’employé calculé à partir du nombre d’équivalent temps plein rémunérés selon le rapport  annuel 2005-2006. Les données ont été extrapolées pour les années 1937 et 1969. L’équipe compte près d’une centaine de personnes lorsqu’on inclut tous les étudiants et assistants de recherche – 2006

Outils de travail et protocoles en pédiatrie

En 2022, le CHU Sainte-Justine célèbre son 115ème anniversaire. Nous profitons de cette opportunité pour vous partager un peu de l’histoire de la pharmacie hospitalière en bloguant des extraits de l’ouvrage « Un siècle de pharmacie à l’Hôpital Sainte-Justine » publié par Jean-François Bussières, pharmacien et Nancy Marando, historienne, en 2007. Un article sera éventuellement publié pour continuer le fil historique de la période de 2007 à 2022. Les blogues à venir ne sont pas forcément publiés en ordre chronologique historique. Bonne lecture. On peut consulter un fil historique de l’Hôpital Sainte-Justine sur le site de l’établissement. Amélie Monnier, JF Bussières.

« En 2005, une étudiante en stage et les pharmaciens de l’équipe développent un guide pratique de doses pédiatriques à l’intention du personnel soignant de l’unité. Cette même année, Denis Lebel, Annie Lavoie, Roxane Therrien, Hélène Roy et Catherine Dehaut publient, aux Éditions Sainte-Justine, l’ouvrage Votre enfant et les médicaments. Informations et Conseils, un guide pour aider les parents dans l’administration des médicaments à leurs enfants tout en fournissant des informations générales sur l’utilisation des médicaments chez les enfants, sur les modes d’administration ou la conservation des remèdes.

En 2005-2006, un protocole de recherche a été élaboré par Hélène Roy et Dr Benoît Bailey, membres de l’équipe de pédiatrie, Johanne Collin, de la Faculté de pharmacie, les résidents de la cohorte 2005-2006, Sophie Doyon, Christopher Marquis, Mélissa Perreault et Josiane Gauthier, ainsi que Denis Lebel et Jean-François Bussières, afin d’évaluer des modèles d’intervention clinique sur le comportement des prescripteurs (Étude Intercom). On peut lire en conclusion de cette étude que la « diffusion de lignes directrices pour la prise en charge des pneumonies communautaires aiguës augmente de façon significative le taux d’adhésion des prescripteurs du CHU Sainte-Justine assignés à la salle d’urgence et à l’unité de pédiatrie générale. L’approfondissement de la culture médicale s’avère être essentiel afin de mieux comprendre les facteurs influençant l’adhésion à des lignes directrices ».

En 2007, l’équipe de résidents en pharmacie formée de Jean-François Delisle, Vincent Nichols, Julie Touzin et Isabelle Thériault-Dubé, réalise le projet ORANGE (Origines et Raisons de l’Absence de Notification Généralisée des Effets indésirables aux médicaments : une étude qualitative en centre hospitalier universitaire de soins tertiaires mère-enfant). Ce projet permet notamment d’établir un diagramme d’ishikawa afin de comprendre les déterminants de la notification d’effets indésirables. 

Des membres de l’équipe de pédiatrie, notamment Danièle Beauchamp, Francine Auclair et Hélène Roy, ont aussi procédé à la révision de l’index des médicaments dans la nouvelle édition du Dictionnaire de thérapeutique pédiatrique du docteur Weber, publiée en 2007. »

Source : Archives de l’Hôpital Sainte Justine – Extrait du Guide pratique de doses pédiatriques au 7ème 3-5 – 2005

Source : Archives de l’Hôpital Sainte Justine – Page frontispice de l’ouvrage Votre enfant et les médicaments – Informations et conseils – 2005

Inauguration de la 3ème exposition historique de la Faculté de pharmacie – U de M

Dans le cadre de la soirée des leaders tenue le mercredi 8 novembre 2023, nous avons procédé à l’inauguration de la 3ème exposition facultaire entourant l’histoire de Pharmacie Montréal. Cette exposition met en valeur la contribution de Charles-Édouard Duquette (1894-1966) et Jean-Paul Duquet (1930-1993) qui ont été propriétaires de cette pharmacie qui était située au 916 Sainte-Catherine Est à Montréal.

Cette exposition est rendue possible grâce à un don de photographies, de coupures de journaux et d’autres documents d’un petit-fils de Charles-Édouard Duquette, soit M. Daniel Lalonde. L’exposition a permis de réunir 10 membres de la famille Duquette/Duquet.

Cette exposition a été réalisée avec la contribution de Juliette Vérot (stagiaire à l’URPP), Anais Dayde (stagiaire à l’URPP) et Rachel Therrien (graphiste à la Faculté de pharmacie à l’Université de Montréal. À noter que les articles de ce blogue porteront sur cette exposition en 2024.

On peut consulter la nouvelle facultaire publié ce lundi 13 novembre 2023. On retrouve ci-dessous une vue de l’événement (1ère photo), Jean-François Bussières et Daniel Lalonde (2ème photo) ainsi qu’Anais Dayde et Juliette Vérot (3ème photo).

Faculté de pharmacie, U de M, 8 novembre 2023

2002 : Création de l’URPP

En 2022, le CHU Sainte-Justine célèbre son 115ème anniversaire. Nous profitons de cette opportunité pour vous partager un peu de l’histoire de la pharmacie hospitalière en bloguant des extraits de l’ouvrage « Un siècle de pharmacie à l’Hôpital Sainte-Justine » publié par Jean-François Bussières, pharmacien et Nancy Marando, historienne, en 2007. Un article sera éventuellement publié pour continuer le fil historique de la période de 2007 à 2022. Les blogues à venir ne sont pas forcément publiés en ordre chronologique historique. Bonne lecture. On peut consulter un fil historique de l’Hôpital Sainte-Justine sur le site de l’établissement. Amélie Monnier, JF Bussières.

« Le projet de création d’une unité de recherche en pratique pharmaceutique (URPP) est mis sur la table en 2002-2003 en complément à la création d’un SPSR. « Cette unité vise à regrouper des expertises, des intérêts et des efforts pour répondre à des questions reliés à la pratique pharmaceutique ». Non seulement le département souhaite-t-il être un modèle en support aux activités de recherche des autres, mais veut-il initier des activités de recherche lui-même en profitant de ses expertises, de ses intérêts et en contribuant au développement d’une pratique pharmaceutique modèle.

Dans le cadre du développement d’un axe sur le devenir en santé (health outcomes), « la proposition de créer une unité de recherche en pratique pharmaceutique est refusée par le Centre de recherche qui souhaite plutôt une intégration au volet pharmacologie clinique qui est toutefois distinct ». Bien que des pharmaciens de l’équipe ait un intérêt en pharmacologie clinique, la création d’une URPP vise des activités de recherche appliquée sur les modèles d’interventions, les technologies et l’évaluation de la qualité de la pratique. Le chef du département de pharmacie et son adjoint, M. Denis Lebel poursuivent leurs démarches et obtiennent l’appui de la Direction des services professionnels. L’URPP voit donc le jour en 2002. 

Les principaux travaux de recherche initiés par l’équipe pharmaceutique découlent des projets de maîtrise en pratique professionnelle des étudiants en résidence à Sainte-Justine. La majorité de ces projets de maîtrise ont d’ailleurs été publiés et plusieurs ont remporté des prix de reconnaissance par instances externes. On peut en savoir davantage dans le chapitre sur la résidence en pharmacie d’hôpital. Un ou deux projets de ce type sont réalisés chaque année après avoir été soumis au CÉR et font l’objet d’une publication par la suite.

La mise en place de l’URPP vise à développer davantage ces activités. L’URPP repose, non seulement sur les étudiants inscrits au programme de maîtrise, mais aussi sur des étudiants québécois (p.ex. étudiants au 1er et 2ème cycle non professionnel, dans le cadre de cours permettant des travaux dirigés) et des étudiants étrangers, tout particulièrement ceux en provenance de France et complétant la 5ème année hospitalo-universitaire (5AHU) ou l’internat, soit un programme similaire à celui de résidence au Québec. Des étudiants belges et suisses ont aussi été accueillis. En 2002, MM. Bussières et Lebel mettent en place un portail structuré sur le site de l’APES pour transmettre l’information, canaliser les demandes et recruter ces étudiants étrangers. L’intérêt pour la réalisation de stages au Québec par les étudiants français est principalement lié au modèle de pharmacie clinique et de soins pharmaceutiques pratiqué au Québec depuis la fin des années 1980. »

Source : Archives de l’Hôpital Sainte Justine– Logo de l’URPP – 2007 – Le logo a été conçu par Arnaud Darsonval, avec la collaboration d’Antoine Robelet

Service pharmaceutique de support à la recherche

En 2022, le CHU Sainte-Justine célèbre son 115ème anniversaire. Nous profitons de cette opportunité pour vous partager un peu de l’histoire de la pharmacie hospitalière en bloguant des extraits de l’ouvrage « Un siècle de pharmacie à l’Hôpital Sainte-Justine » publié par Jean-François Bussières, pharmacien et Nancy Marando, historienne, en 2007. Un article sera éventuellement publié pour continuer le fil historique de la période de 2007 à 2022. Les blogues à venir ne sont pas forcément publiés en ordre chronologique historique. Bonne lecture. On peut consulter un fil historique de l’Hôpital Sainte-Justine sur le site de l’établissement. Amélie Monnier, JF Bussières.

« L’utilisation de médicaments dans le cadre de protocoles de recherche peut influencer l’utilisation des autres médicaments inscrits à la liste locale de l’établissement pour diverses raisons. D’abord, parce qu’une fois les essais cliniques terminés, les cliniciens désirent utiliser de nouveau les médicaments et parce que les traitements amorcés sont de nature chronique. Enfin,  des études ouvertes sont disponibles et les médicaments évalués en recherche finissent souvent par être commercialisés. 

L’un des objectifs que se fixe le département dans le plan stratégique 2002-2007 est de développer de façon durable des activités de recherche grâce à une infrastructure de support à la recherche en pharmacie avec des ressources humaines et matérielles. Une première réorganisation de la recherche est entreprise en 2002-2003 avec la participation d’une interne française, Cécile Combes : un local est aménagé en condamnant un corridor et en le dédiant aux activités de recherche, des politiques, procédures, outils d’évaluation et de documentation et un progiciel de support aux activités de recherche sont développés, les médicaments utilisés en recherche sont regroupés et l’équipe participe activement au comité d’éthique de la recherche, développement. L’ensemble de cette démarche a fait l’objet de deux publications qui ont été reprises dans le nouveau guide de pratique de l’OPQ en 2007.

Ainsi, un cartable type est mis en place, incluant les sections suivantes : description du protocole, algorithme de dispensation, contacts, randomisation, service de médicaments, inventaire, ordonnances, protocoles, évaluation, fiche médicament, budget et facturation, correspondance, autres documents.

La réorganisation est nommée Service pharmaceutique de support à la recherche (SPSR). De plus, une grille tarifaire est mise en place afin d’assurer le financement et le respect de la circulaire ministérielle de 1995. Avec le réaménagement partiel de la pharmacie en 2000-2001, un corridor est aménagé afin de regrouper les stocks, les documents et les activités de dispensation nécessaires au SPSR.

Depuis la création du SPSR, le nombre de protocoles demeure limité, mais on note tout de même une légère augmentation. À notre avis, nul doute qu’un service pharmaceutique structuré peut contribuer à accroître les activités de recherche clinique, notamment parce que les promoteurs externes ciblent les établissements qui offrent une prestation structurée de services pharmaceutiques. La figure qui suit illustre le nombre de protocoles actifs au SPSR, à l’exclusion des protocoles de recherche en hémato-oncologie. Au niveau de l’hémato-oncologie, une centaine de protocoles de recherche sont actifs. La mise en place d’un service structuré passe par un arrimage étroit avec l’équipe d’infirmières de recherche clinique sous la direction de Mme Louise Lortie. »

Source : Archives de l’Hôpital Sainte Justine – Protocoles de recherche pris en charge au SPSR. Ce nombre exclut les protocoles d’hémato-oncologie du COG et d’autres organismes – 2006

Soins pharmaceutiques en greffe de moelle osseuse

En 2022, le CHU Sainte-Justine célèbre son 115ème anniversaire. Nous profitons de cette opportunité pour vous partager un peu de l’histoire de la pharmacie hospitalière en bloguant des extraits de l’ouvrage « Un siècle de pharmacie à l’Hôpital Sainte-Justine » publié par Jean-François Bussières, pharmacien et Nancy Marando, historienne, en 2007. Un article sera éventuellement publié pour continuer le fil historique de la période de 2007 à 2022. Les blogues à venir ne sont pas forcément publiés en ordre chronologique historique. Bonne lecture. On peut consulter un fil historique de l’Hôpital Sainte-Justine sur le site de l’établissement. Amélie Monnier, JF Bussières.

« En 1997, un secteur de soins pharmaceutiques pour la clientèle d’hémato-oncologie du 2ème étage du pavillon Vidéotron est développé. Étant donné que la couverture médicale des patients de greffe est effectuée par les mêmes médecins que pour les patients d’hémato-oncologie et que ces patients ont des besoins importants en pharmacothérapie, le pharmacien attitré à la couverture du 2ème étage répond ponctuellement à des demandes pour les patients des six lits dédiés à la greffe au 3ème étage. […]

Le modèle de soins pharmaceutiques implanté est similaire à celui en vigueur au 2ème étage, incluant une participation quotidienne à la tournée médicale, à la réalisation d’histoire médicamenteuse et de conseils au départ et au suivi de la pharmacocinétique de médicaments comme les aminosides, la vancomycine, la cyclosporine. L’équipe développe aussi une expertise à propos de certains médicaments comme le busulfan par voie intraveineuse, certains antifongiques, le rituximab, etc. Le recours à ces médicaments contribue à diminuer les rejets et la mortalité associés à la greffe. Dans le rapport annuel 2005-2006 du département, on présente un profil des coûts de médicaments en greffe de moelle osseuse. Bien que ce profil ne rende compte que d’une partie des coûts, nul doute qu’il s’agit d’une clientèle où les coûts de la pharmacothérapie sont très importants. Bien que la clientèle de greffe de moelle osseuse ne soit pas, à proprement parler, une clientèle d’hémato-oncologie au sens de la circulaire ministérielle, les patients de greffe bénéficient des services offerts aux patients d’oncologie, incluant la dispensation de certains médicaments sur une base ambulatoire. […]

À partir de 2007, l’équipe de pharmaciens participe aux réunions multidisciplinaires hebdomadaires en hémato-oncologie. Elle procède aussi à une mise à niveau de sa pratique en recourant à une approche structurée fondée sur les données probantes, le profil du secteur et le profil des activités médicales et pharmaceutiques. Cet exercice met notamment en lumière la pertinence d’identifier des secteurs et des pathologies par pharmacien. »

Source Archives de l’Hôpital Sainte Justine – Rapport annuel du département de pharmacie – 2005-2006